Gestion des personnels scientifiques des établissements publics de santé : Une gestion par l’absurde !
Le SNSH a alerté nos Ministres de tutelle sur la gestion, peu rationnelle, faite de l’usage des personnels scientifiques en milieu hospitalier durant la crise sanitaire : « renfort de vigie », « garde d’enfants », etc… !
De nouvelles dispositions [Arrêté du 3 mai 2020] permettent de mobiliser les compétences scientifiques dans le cadre de la crise COVID.
Nous avons voulu ici apporter l’éclairage d’une de nos adhérents sur cette aberration de gestion ! Pendant que des personnels sont maintenus en position de télétravail ou en ASA, les CHUs recrutent des personnels techniques !
Au CHU, plusieurs techniciens de Labo, dont des personnes expérimentées dans les analyses de microorganismes/virus par PCR, RT-PCR et qPCR, se sont portés volontaires dès la mi-mars et redisent régulièrement leur disponibilité.
Lucie, Docteur en Sciences, travaillant en CHU
Dans notre laboratoire, la directrice est en lien avec l’Université, les autres directeurs de laboratoires et l’Inserm pour communiquer chaque semaine sur les équipements et personnes disponibles.
L’ARS a depuis des années la liste des diplômés mobilisables en cas de plan blanc.
Cependant aucune consigne ni nouvelle du Pôle Recherche dont nous dépendons en direction de tous le personnel CHU détaché sur des laboratoires de recherche.
La mère d’une collègue a reçu un coup de fil en tant que technicienne de laboratoire retraitée et a donné son accord pour travailler.
Et à côté de ça, une autre collègue voit passer par son ancien IUT des recrutements de techniciens de laboratoires par deux grands CHUs de la Région !
Pourquoi des recrutements et ce type d’arrêté [1], alors que des gens compétents sont motivés, disponibles pour agir et surtout payés chaque mois par la fonction publique hospitalière pour attendre d’éventuel consignes depuis 2 mois?
Où est le blocage?
Même au yeux de nos contacts extra professionnels (famille, amis), ce gâchis va finir par se voir.
[1] Arrêté du 3 mai 2020 complétant l’arrêté du 23 mars 2020 prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire